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La composition des classes n’est que la pointe de l’iceberg dans une réforme nécessaire

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Depuis l’implosion de la tentative désastreuse du gouvernement du Nouveau-Brunswick de réformer (voir d’éliminer) le programme d’immersion française, la composition des classes semble être la nouvelle cible, et non sans raison.

Il est clair qu’enfin, au moins sur ce point, les enseignants sont entendus, et il était temps. Cependant, nous devons entendre les autres parties prenantes. Nous avons besoin d’entendre les aides-enseignants et les conseillers d’orientation. Nous devons entendre les parents. Nous avons même besoin d’entendre l’avis de la main-d’œuvre, en particulier des employeurs au salaire minimum qui embauchent le plus souvent des étudiants ou de récents diplômés de l’enseignement public. Nous devons identifier et définir le but de notre système éducatif. Nous devons ensuite nous assurer que les outils et ressources appropriés sont en place pour y parvenir.

Pour l’Alliance des Gens, nous craignons que, pour sauver la face et donner l’impression d’agir, le gouvernement se concentre encore une fois de manière trop étroite et agisse trop rapidement, en ciblant le symptôme et non la cause. La composition des classes peut certainement être améliorée. Certains élèves ne peuvent pas bénéficier, contribuer ou n’ont pas leur place dans un environnement de classe traditionnel; cependant, blâmer l’inclusivité pour tout ce qui ne va pas en classe serait une grave erreur.

À un moment donné, notre système éducatif est devenu un fourre-tout glorifié pour tout, de la garde d’enfants à la médecine. On attend de nos enseignants qu’ils gèrent et modifient les comportements, désamorcent l’agitation et parfois la violence, diagnostiquent les maladies physiques et mentales, administrent des médicaments, fournissent des conseils, enseignent des valeurs, interviennent dans les relations interpersonnelles entre élèves et élèves/parents, et bien plus encore.

On attend des enseignants qu’ils fassent presque tout, sauf enseigner les compétences fondamentales nécessaires pour grandir et progresser. En plus de tout cela, la plupart de ce que nous exigeons de nos enseignants, nous l’attendons avec des ressources inadéquates et un soutien minimal. Et que Dieu les aide si nous décidons que nous n’aimons pas la façon dont ils le font!

Trop souvent, les écoles sont traitées comme des services de garde d’enfants plutôt que comme des établissements d’enseignement. On attend d’eux qu’ils remplissent les rôles de parents, de gouvernement, de personnel médical, de thérapeutes, de police, etc. En tant que société, nous avons refusé d’assumer nos responsabilités et les avons confiées aux écoles et, par défaut, aux enseignants.

Nos écoles jouent un rôle essentiel dans notre société et son avenir, mais elles ne peuvent pas tout offrir à tout le monde. Il est temps de laisser les enseignants faire leur travail : «Enseigner».